La porte dérobée (M. Haushoffer)

On est surpris par le début du récit de Annette : sans aucune introduction on accède à son âme par le truchement d’un journal.

Après plusieurs expériences amoureuses, cette toute jeune femme rencontre Gregor, qu’elle épouse et dont elle attend bientôt un enfant. Certes Gregor est ce qu’elle appelle un objet rare, un homme rassurant et stable mais qui n’a pas conscience des tourments d’Annette. Celle-ci peine à être heureuse, guettée par la dépression qu’elle ne nomme jamais. Elle perçoit le monde extérieur avec distance, doute d’elle même, apprécie peu autrui. Son récit intime nous enveloppe dans une atmosphère sourde, qui rappelle le témoignage de Sylvia Plath dans La cloche de détresse.

Avec Marlen Haushofer, toujours cette écriture calme et ciselée dans la porte dérobée qui ouvre sur ses rêves.

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