Le bon Denis (M. Ndiaye)

(résumé Babelio)

Quatre récits de fiction pour évoquer un père absent depuis l’âge de deux-trois ans dans la vie de l’écrivaine, Marie Ndiaye, qui refuse toute autofiction ou récit du réel.

Le Bon Denis s’est dérobé toute sa jeunesse à l’enfant puis la jeune fille qu’était Marie NDiaye. Des photos prises à plusieurs âges de sa jeune vie la montrent pourtant radieuses et sereine. le lecteur est rassuré. Le Bon Denis n’est pas une analyse des traumatismes enfantins ou l’état du désespoir qu’une résilience galvaudée réussirait à surmonter.

Dans ses quatre fictions, l’absence du père est omniprésente. Ce père est tour à tour presque un saint, mais que sa mère aurait quand même quitté, à celui qui dirige un grand hôtel, en passant par la description du racisme ordinaire dans une province française. L’image de ce père est fuyante comme une anguille, et pourtant comporte tous les éléments d’un véritable portrait.

Comme toujours, l’écrivaine signe ce texte de la collection « Traits ou portraits » des éditions Mercure de France de son style très personnel qui ne se raconte pas mais dérive vers des récits où Marie NDiaye s’amuse à brouiller les pistes qui ne correspondent absolument pas à sa réalité.

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